En mai 2025, une cyberattaque a frappé le Département des Hauts-de-Seine, paralysant de nombreux services publics, dont la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH 92). Cette intrusion informatique a entraîné une perturbation prolongée des systèmes numériques. Impactant directement les démarches de nombreux usagers.
Que s’est-il passé lors de la cyberattaque de la MDPH 92 ?
Le 21 mai 2025, le Département des Hauts-de-Seine a subi une cyberattaque d’une ampleur significative. Compte tenu de la gravité de la situation, les autorités compétentes ont pris la décision ferme de déconnecter l’intégralité des systèmes informatiques afin de prévenir toute propagation ou exfiltration de données sensibles. Bien que cette mesure de précaution s’avère indispensable, elle a entraîné la suspension immédiate de l’accès aux outils numériques utilisés par la Maison Départementale des Personnes Handicapées des Hauts-de-Seine (MDPH 92).

Les analyses ont indiqué que l’attaque suivait le mode opératoire d’un rançongiciel, une technique qui consiste à chiffrer les données pour exiger une rançon. La priorité a donc été donnée à la sécurisation des informations sensibles, notamment les données médicales et sociales des usagers. Quatre mois après l’incident, en septembre 2025, les systèmes critiques de la MDPH restaient inaccessibles. Témoignant de la complexité et de la durée de la reconstruction technique.
La situation actuelle met en évidence la forte dépendance de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) aux outils numériques. Le portail « MDPH 92 en ligne », plateforme habituellement dédiée au dépôt et au suivi des dossiers, est toujours indisponible. Cette indisponibilité depuis la cyberattaque de la MDPH 92 contraint les usagers à recourir à des démarches administratives papier. Engendrant donc une régression significative et des conséquences potentiellement préjudiciables pour des personnes souvent en situation de fragilité.
Quels impacts pour les usagers et leurs droits ?
La cyberattaque de la MDPH 92 a eu des conséquences bien plus importantes qu’une simple perturbation informatique : elle a directement impacté la vie quotidienne des personnes handicapées. Avant l’incident, les délais de traitement des dossiers étaient déjà considérables, atteignant parfois dix mois pour une demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé. La paralysie des systèmes a exacerbé cette situation, engendrant un arriéré massif.
Les conséquences de ces délais prolongés sont nombreuses. Tout d’abord, ils plongent les usagers dans une incertitude administrative persistante. Pour des prestations telles que l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) ou la Prestation de Compensation du Handicap (PCH), la date de dépôt est déterminante pour l’ouverture des droits. Même si la rétroactivité est prévue, l’absence de décision pendant plusieurs mois prive les bénéficiaires de ressources essentielles. Cette situation peut conduire à des situations de précarité financière et d’isolement social.
La rupture des services dématérialisés oblige les usagers à effectuer des démarches physiques. L’impression, l’envoi par courrier ou le dépôt à l’accueil des formulaires constituent une contrainte supplémentaire, notamment pour les personnes à mobilité réduite ou résidant éloignées des centres administratifs.
Enfin, la communication avec la MDPH est devenue extrêmement difficile. Les usagers témoignent de tentatives infructueuses pour joindre le service par téléphone ou par email. Cette absence de réponse accentue le sentiment d’abandon et aggrave la détresse psychologique. Le stress engendré par l’incertitude peut même amplifier certaines pathologies, transformant une crise technique en crise de santé publique indirecte.
Quelles mesures sont prises pour rétablir les services ?
Pour faire face à cette situation, le Département a mis en place un Plan de Continuité d’Activité (PCA) afin de prioriser les compétences sociales. Cependant, l’absence d’accès aux systèmes informatiques a contraint ce plan à une gestion manuelle des cas les plus urgents. Les agents ont dû traiter les dossiers sans leurs outils habituels, ce qui a considérablement réduit leur efficacité.
La stratégie de reprise repose sur plusieurs axes. D’abord, la sécurisation des données et la reconstruction du système d’information. Bien que des sauvegardes existent, leur réintégration dans un environnement fiable nécessite des audits approfondis pour éliminer toute trace de l’attaque. C’est la raison de la durée exceptionnelle de la paralysie.
Pour rattraper le retard, des mesures organisationnelles sont prévues. Le recrutement temporaire de personnel administratif et médical permettra d’accélérer le traitement des dossiers. Un triage prioritaire des demandes les plus critiques, telles que les renouvellements d’AAH ou de PCH, est également mis en place afin de limiter les conséquences sociales les plus graves.

En attendant une réponse pour votre demande, vous pouvez contacter le 01 41 91 92 50 pour obtenir plus d’informations sur la cyberattaque de la MDPH 92 et ses conséquences. L’accueil téléphonique est ouvert tous les jours de semaine et 9h à 17h.