Vous avez fait une demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé auprès de la MDPH. Et malheureusement, le courrier de notification vous informe du refus de la RQTH. Ne vous sentez pas découragé ! Bien que cela peut avoir des conséquences sur votre vie professionnelle et personnelle, sachez que la décision n’est pas définitive. En effet, des recours sont possibles et d’autres alternatives s’offrent à vous.
Les conséquences du refus de la RQTH
Si vous n’êtes pas reconnu en qualité de travailleur handicapé, cela peut avoir des répercussions directement. Par exemple, l’effet immédiat peut être la limitation de vos chances d’accéder à un emploi ou de conserver votre emploi actuel. Pour cause, la RQTH permet par exemple aux personnes en situation de handicap de bénéficier d’aménagements de poste ou de formations professionnelles adaptées. Mais aussi d’avoir recours à des aides financières pour compenser les conséquences de leur handicap dans leur vie professionnelle.
Mais cela ne se limite pas seulement à votre activité professionnelle ! Les répercussions peuvent aussi avoir lieu sur votre santé physique et mentale. Le handicap peut en effet entraîner une fatigue accrue, des douleurs chroniques, un stress important et une baisse de l’estime de soi. Ne restez donc pas sans agir si le refus de la RQTH impacte votre qualité de vie.
Les témoignages des usagers sont nombreux. Sophie nous écrit : « J’ai fait une demande de RQTH il y a quelques mois, car j’ai des problèmes de santé qui m’empêchent de travailler à temps plein. Malheureusement, ma demande a été refusée par la MDPH et je me sens complètement démunie. Je ne sais pas comment je vais faire pour continuer à travailler et subvenir à mes besoins. Je me sens épuisée physiquement et mentalement. Mais j’ai aussi l’impression que personne ne comprend ce que je vis. »
Face à ces conséquences, il est important de ne pas se décourager et de chercher des solutions pour améliorer votre situation. La contestation de la décision peut être une option.
Quel recours en cas de refus de RQTH ?
Si vous avez essuyé un refus de RQTH, sachez que vous pouvez contester cette décision en faisant un recours administratif puis contentieux. Le premier dit RAPO pour recours administratif préalable obligatoire consiste à demander à la Maison Départementale des Personnes Handicapées de revoir sa décision. Vous devez envoyer la lettre de saisine dans les deux mois suivant la notification de la décision. Dans cette lettre, vous devez expliquer les raisons pour lesquelles vous contestez la décision et apporter des éléments complémentaires à votre dossier. L’idée est de d’appuyer sur les éléments qui peuvent jouer en votre faveur. N’hésitez pas à faire intervenir votre médecin du travail le cas échéant.
Si la MDPH maintient sa décision, vous devrez alors faire un recours contentieux devant le tribunal administratif. Vous devez saisir le tribunal dans les deux mois suivant le retour de la procédure RAPO. Suite au recours préliminaire, considérez l’absence de retour de la CDAPH comme un nouveau refus.
Il est important de noter que ces recours peuvent prendre du temps et qu’il n’y a pas de garantie de succès. Cependant, utiliser les voies de recours est aussi important d’un point de vue mental.
Se faire accompagner dans le milieu professionnel
Si votre demande de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé est refusée, cela ne veut pas dire pour autant que vous êtes seul face à tous. Il existe d’autres alternatives que la RQTH pour bénéficier d’un accompagnement ou d’une aide à l’insertion professionnelle si vous êtes une personne en situation de handicap.
Tout d’abord, vous pouvez vous rapprocher de Cap emploi. Il s’agit d’un organisme spécialisé dans l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Cap emploi peut vous accompagner dans votre recherche d’emploi. Mais également vous proposer des formations adaptées à votre handicap et vous aider à aménager votre poste de travail.
Aussi, vous pouvez bénéficier d’aides financières pour compenser les conséquences du handicap sur votre vie professionnelle. Par exemple, vous pouvez demander une aide à l’aménagement de votre poste de travail auprès de l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées). Ou auprès du FIPHFP (Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique).
Enfin, si vous rencontrez des difficultés particulières d’accès ou de maintien dans l’emploi, demandez à vous faire accompagner par un référent handicap dans le cadre du dispositif « Emploi accompagné ». Un référent handicap peut ainsi vous aider dans votre recherche d’emploi, votre intégration en entreprise ou votre maintien dans l’emploi.
Bien que le refus de la RQTH ne soit pas agréable, il n’est pas une fin en soi !